Acheter ou louer en 2008 ?
Votre situation financière déterminera en
grande partie quelle option est la plus
indiquée pour vous.
Quand Curtis Rowan voit des terres agricoles
de bonne qualité à vendre pour seulement
300 $ l’acre, il sait que les producteurs
seront acheteurs cet hiver.
« Dans l’ouest du Manitoba et le sud-est
de la Saskatchewan, les prix vont de 300 à
1 000 $ l’acre, explique M. Rowan, directeur
de comptes de RBC Banque Royale à
Brandon, au Manitoba. Les prix montent
lentement, mais de manière constante,
après quelques années difficiles où l’ESB
et le gel ont fait mal. »
Du point de vue économique, agrandir ses
terres cultivables est intéressant pour une
raison fort simple. Cela permet de répartir
les coûts sur un nombre d’acres plus élevé.
Réduire les coûts par acre abaisse le seuil
de rentabilité et peut donc accroître la
rentabilité. Mais le producteur fera-t-il
mieux d’acheter les terres ou de les louer ?
« La majorité de mes clients préfèrent être
propriétaires des terres qu’ils exploitent, mais beaucoup s’en tirent bien en optant
pour la location ou l’achat-bail pour le gros
de leurs terres, dit M. Rowan. C’est vraiment
une question de préférence et de situation
financière individuelle. »
Regardez d’abord votre bilan
M. Rowan commence toujours par
déterminer si son client a les reins assez
solides pour acheter des terres. Il analyse
l’endettement courant du producteur et
sa capacité d’assumer une créance à
long terme.
Les liquidités du producteur entrent aussi
en ligne de compte. À l’achat de terres
agricoles, M. Rowan conseille d’effectuer
un versement initial de 35 %. Une parcelle
de 160 acres se vendant 500 $ l’acre
représentera donc un versement initial de
28 000 $. (Dans d’autres cas, un financement
allant jusqu’à 100 % pourrait être offert si
d’autres terres sont données en garantie.)
Pour les 52 000 $ restants à financer, le point suivant à aborder est celui des flux de
trésorerie du producteur. Permettront-ils
d’assumer les mensualités de cette nouvelle
créance, et restera-t-il un certain jeu en cas
de revers à court terme ou de hausse des
taux d’intérêt ?
Si le bilan, le fonds de roulement et les flux
de trésorerie sont favorables, le producteur
pourra commencer à magasiner ses terres
rapidement. Et comme les prix dans son
secteur semblent raisonnables, Curtis
Rowan croit que le moment pourrait être
bien choisi.
« Des terres à 300 $ l’acre dans les environs,
cela me paraît une aubaine, dit-il. Il y a très
certainement de bonnes occasions à saisir
pour qui a un bon fonds de roulement et un
niveau d’endettement gérable. »
|