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Où s’en vont les taux et le dollar ?

Attendez-vous à une hausse graduelle des taux en 2005 et à un dollar canadien s’installant confortablement à 80 cents US, sinon plus.

Pour une prévision des éléments clés de l’économie canadienne en 2005, reportez-vous aux résultats du quatrième trimestre de 2004. À deux occasions à l’automne 2004, la Banque du Canada a haussé ses taux d’intérêt. Tout au long de la plus grande partie du dernier trimestre, le dollar canadien s’est échangé aux environs de 80 cents US.

Selon John Anania, économiste en chef adjoint de RBC Groupe Financier®, le cycle de hausse des taux devrait continuer. Voyez-y un renversement progressif de la politique monétaire conciliante de la Banque du Canada.

« Je dirais que c’est comme se débarrasser d’un environnement stimulant à l’excès pour les taux d’intérêt, explique M. Anania. Nous avons accumulé beaucoup de marge de manoeuvre au cours des dernières années, surtout par rapport à la croissance américaine. Cela a permis à la Banque du Canada d’attendre avant de hausser les taux.

« Maintenant, nous sommes très près du point du cycle économique où nous avons absorbé tout excédent, et les taux vont monter. »

La fourchette cible de la Banque du Canada pour l’inflation est de 1 à 3 %, et elle aimerait bien frapper juste au centre, si possible. L’inflation de base frôle actuellement les 2 %, ce qui constitue un autre encouragement à hausser un peu les taux.

RBC Groupe Financier prévoit que le taux officiel de l’escompte devrait demeurer à 3,5 % pendant la plus grande partie de 2005, pour terminer l’année à 4,0 %.

LE DOLLAR CANADIEN EN BONNE POSITION

Le dollar canadien a fait beaucoup de chemin au cours des deux ou trois dernières années, alors qu’il s’échangeait aux environs de 65 cents le dollar US. Il s’est beaucoup apprécié depuis. Selon M. Anania, cela est principalement attribuable à des facteurs qui échappent à l’influence du Canada.

« C’est vraiment le reflet de la faiblesse du dollar américain par rapport à toutes les autres grandes monnaies, pas juste celle du Canada, et qui s’explique par le grand déficit commercial des États-Unis », dit-il. Ce déséquilibre durera probablement un certain temps, ce qui soutiendra le dollar canadien. Cependant, avec le ralentissement prévu de l’économie de la Chine, le prix des matières premières ne subira qu’une hausse modérée en 2005, faisant tomber un pilier de la hausse du dollar canadien.

« Somme toute, affirme M. Anania, nous croyons que le dollar canadien sera bien soutenu en 2005. »

Il s’attend à ce que le dollar canadien finisse 2004 aux environs des 80 cents US, et à ce qu’il s’échange aux environs de ce taux tout au long de 2005.

Un autre facteur à surveiller est le prix du pétrole. Avec le pétrole brut qui se négocie à plus de 50 $ US le baril - incluant une prime pour le risque géopolitique que M. Anania estime à 10 à 15 $ le baril -, l’effet sur l’économie du Canada devrait être neutre. Ce n’est pas le cas pour les États-Unis, qui dépendent des importations de pétrole pour alimenter leur économie.

EFFETS DE LA HAUSSE DU DOLLAR CANADIEN SUR L’AGRICULTURE

Pour une industrie autant axée sur l’exportation que l’agriculture canadienne, la hausse du dollar canadien est un grave problème.

Pourquoi ? Parce que les exportateurs qui vendent des marchandises (blé, canola, boeuf, porc, etc.) libellées en dollars US sont nettement désavantagés. À mesure que le dollar monte, ces ventes à l’exportation procurent un revenu moindre en dollars canadiens aux producteurs et aux transformateurs canadiens. Les entreprises canadiennes qui vendent des marchandises pour lesquelles les États-Unis leur livrent concurrence sur le marché mondial sont aussi désavantagées.

Brian Oleson explique l’effet d’une hausse de 10 % du dollar canadien.

« Prenons les revenus bruts provenant des cultures canadiennes. Ils se situent aux environs de 15 milliards $, dit M. Oleson, professeur d’économie agricole à l’université du Manitoba. Une hausse du dollar de 75 à 82 cents se traduit par une chute de 1,5 milliard $ des rentrées au titre des cultures seulement. »

Dans l’analyse de M. Oleson, la perspective d’un dollar à 80 cents pourrait bien représenter un scénario optimiste à court terme. L’éléphant dans le magasin de porcelaine, c’est le déficit du gouvernement fédéral américain.

Selon les prévisions actuelles, il devrait atteindre les 500 milliards $ environ. Pendant ce temps, le Canada se tient résolument à l’écart de tout déficit.

« Il n’y a actuellement aucune résolution ni aucun plan pour résorber le déficit américain, dit M. Oleson. Je ne vois aucune autre issue qu’une chute continue et peut-être l’affaiblissement rapide du dollar américain. Nous devons nous habituer au fait qu’un dollar à 80 cents sera probablement désormais un plancher. Il pourrait atteindre les 90 cents d’ici peu. »

Bien sûr, l’effet d’un dollar plus élevé se fait sentir des deux côtés de la balance. Avec le temps, explique M. Oleson, une grande partie des pertes subies au titre des revenus sera compensée par une baisse des coûts. Cela reflète le coût moins élevé en dollars canadiens des produits faits aux États-Unis ou influencés par le dollar américain, comme l’équipement agricole et les produits chimiques à usage agricole.

Que le dollar canadien s’échange à 80, 85 ou 90 cents, cela aura un effet sur la compétitivité du Canada sur le plan international. À quel point un dollar canadien fort cause-t-il des dommages en profondeur ? Selon Oleson, il n’y pas de chiffre magique.

« Le prix de matières premières varie tellement d’une année à l’autre qu’il est très difficile d’isoler l’effet de l’évolution graduelle du taux de change au fil des ans, déclare-t-il.

Mais il ne faut pas oublier qu’avec un dollar à 65 cents, il nous était facile d’être concurrentiels par rapport aux États-Unis. Quand nous n’aurons plus cet avantage, saurons-nous encore tirer notre épingle du jeu ? »

M. Oleson croit que oui, et cela pour deux raisons. Premièrement, les agriculteurs canadiens sont novateurs et déterminés. Deuxièmement, malgré leur faiblesse actuelle, les prix dans le secteur agricole se raffermiront nettement à plus long terme.

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08/23/2010 11:38:09