Le Canada numérique selon le Financial Post : C.-B. : Matériel informatique - Ligue majeure : Les entreprises de C.-B., autrefois des proies, multiplient les OPA
Drew Hasselback, Financial Post : VANCOUVER, 15 novembre 2000 - Si les industries étaient des chevaux, on pourrait dire que l'industrie forestière de la Colombie-Britannique représente les Clydesdale et la haute technologie, les pur-sang de selle.
La for êt est toujours la source de cinq fois plus d'activité économique que les sociétés technologiques, mais la technologie de pointe progresse plus vite. Chiffrée à 3 % de la production économique de la province selon les données les plus récentes, elle a atteint une masse critique, selon Harry Jaako, qui a 25 ans de métier dans le secteur.
D'après M. Jaako, co-fondateur de Discovery Capital Corp. de Vancouver et membre de la Canadian Venture Exchange, il y a dix ans, la capitalisation boursière des plus grandes sociétés technologiques de Colombie-Britannique était inférieure à un milliard de dollars. Aujourd'hui, m ême après la cure d'amaigrissement de quelque 30 milliards de dollars infligée par la récente correction boursière, ce chiffre dépasse les 70 milliards.
Il ne se souvient pas d'avoir jamais vu une croissance aussi rapide de l'avoir des actionnaires dans l'histoire de la province. « Du moins pas depuis la ruée vers l'or du Klondike. »
Vancouver a certes enregistré sa propre part de succès sur le marché. Ballard Power Systems Inc. a retenu l'attention du monde entier en lançant ses piles à combustible.
Le premier appel public à l'épargne du constructeur de réseaux à fibres optiques, 360network, en avril dernier, a mobilisé 624,8 millions de dollars américains, malgré la difficulté du marché des nouvelles émissions.
La thérapie Visudyne contre la dégénérescence maculaire liée à l'âge de QLT Inc. a fait de la société pharmaceutique de Vancouver une des rares entreprises de biotechnologie du Canada qui réalisent un bénéfice.
Mais la plus grande réussite de toutes a été celle de PMC-Sierra Inc. qui, partie d'origines modestes de petit développeur de microplaquettes de communication pour B.C. Tel (aujourd'hui Telus), est devenue une des plus grandes sociétés canadiennes par sa valeur boursière. Selon les statistiques réunies par la British Columbia Technology Industry Association, la province comptait 7 349 entreprises de technologie de pointe en 1999. Toutes, sauf quelques rares grandes entreprises, sont situées dans la région de Vancouver. L'industrie emploie 52 000 personnes, ce qui représente 3,5 % de la main-d'œuvre active de la province chiffrée à un peu moins de 1,5 million de personnes.
Au sortir de l'adolescence, le secteur technologique de Colombie-Britannique a aussi démontré qu'il savait traiter avec les grands. Fut un temps, les sociétés qui avaient le plus de succès en Colombie-Britannique étaient des proies toutes indiquées pour des offres publiques d'achat par des entreprises américaines. Mais la Colombie-Britannique a produit sa propre génération de repreneurs.
En t ête de peloton figure PMC-Sierra, qui au cours de la dernière année, a utilisé l'importance de sa valeur boursière pour faire pour 7 milliards de dollars d'acquisitions. La comparaison ternit la plus grande transaction dans le secteur des ressources naturelles de l'histoire de la Colombie-Britannique, l'acquisition par Weyerhaeuser Co. des États-Unis, pour 2 milliards de dollars en novembre 1999 de ce qui fut jadis la plus grande société forestière du Canada, MacMillan-Bloedel Ltée.
L'importance croissante de Vancouver a retenu l'attention des États?Unis. « Nous assistons clairement à une très rapide augmentation du nombre de développeurs de logiciels dans les milieux technologiques de Vancouver, dit Greg Mundie, un des premiers vice-présidents de Microsoft Corp. » La province croit que Vancouver pourrait dominer le monde dans le domaine du développement de piles à combustible, qui peuvent produire de l'électricité avec peu voire aucune pollution.
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