Un programme qui investit dans les leaders agricoles de demain
Le PALA développe les qualités de leader dans le secteur agricole ontarien.
Quelles sont les qualités d’un bon leader? Beaucoup viennent à l’esprit, mais une des plus importantes demeure l’expérience. Et l’expérience s’acquiert sur le terrain, en commettant des erreurs et en tirant des leçons de celles-ci. Depuis 15 ans en Ontario, un programme de formation des cadres prépare les leaders en agriculture.
Voyage d’études nord-américain de la 8e promotion en juillet 2000 : visite de l’élevage primé Comestar Holstein, près de Victoriaville (Québec).
Créé en 1985, le Programme avancé de leadership agricole (PALA) travaille avec 30 hommes et femmes dont le désir est de façonner l’avenir de l’agriculture en Ontario. Des thèmes comme les compétences en leadership, la connaissance avancée du système agroalimentaire et les points de vue sur des questions essentielles sont abordés, sur une période de deux ans, dans le cadre de séminaires, d’ateliers et de voyages d’études. Il y a un voyage en Amérique du Nord et un autre vers une destination internationale.
« Le PALA possède des références solides, » affirme Ann Gordon, directrice générale. « Nos diplômés provoquent le changement et influent sur celui-ci dans l’Ontario rural. Ils créent des coalitions entre les secteurs agroalimentaires et ruraux. Grâce à une telle influence, l’industrie est plus forte et contribue de manière importante à l’économie. » Pour être admissibles, les participants doivent être résidents de l’Ontario, faire preuve de qualités en leadership et d’intérêt pour les activités communautaires et afficher un potentiel de perfectionnement en leadership.
Un des diplômés qui influe sur l’industrie agricole ontarienne, Greg Hannam, 31 ans, a terminé le programme il y a deux ans. Producteur de cultures commerciales, M. Hannam exploite Woodrill Farms avec son père près de Guelph.
Des compétences personnelles améliorées
M. Hannam considère que le programme l’a aidé à acquérir des compétences en gestion et en organisation, comme l’art de parler en public, et lui a appris à cerner et à traiter des questions délicates, ainsi qu’à créer des réseaux avec d’autres intervenants du secteur.
« Les ateliers m’ont permis de soumettre mes idées et de les voir critiquer dans un contexte sécurisant, » raconte-t-il. « C’est pour cela que ma confiance dans divers domaines, notamment l’art de parler en public, s’est accrue. »
Les questions délicates ou « brûlantes » sont abordées et résolues par le biais du Projet d’analyse des problèmes. Chaque étudiant doit cerner un problème, mener une recherche approfondie, produire une analyse et élaborer une opinion éclairée. Le but consiste à proposer une solution et un plan d’action. Chaque projet est soumis à l’ensemble du groupe, qui peut alors réagir.
Dans le cadre de séminaires et d’ateliers pratiques, les participants ont l’occasion de faire connaissance avec leurs collègues et avec des leaders des secteurs public et privé.
« Sans le programme, je n’aurais pas eu la possibilité de rencontrer des gens de partout dans la province et de toutes les sphères de l’industrie, » poursuit M. Hannam. « Le ministre de l’Agriculture et les vice-présidents de grandes chaînes de magasins d’alimentation sont venus nous rencontrer. Ils ont été très francs quant aux problèmes que connaît actuellement l’agriculture. » Aujourd’hui, M. Hannam est engagé auprès de la Fédération de l’agriculture de l’Ontario, de la Ontario Soybean Growers et de AgCare.
Mme Gordon précise que le programme est financé à partir des droits de scolarité, pour le quart de l’ensemble des coûts, et aux termes de partenariats et de commandites pour le reste. RBC Banque Royale est un des neuf principaux commanditaires qui continuent d’appuyer le programme chaque année.
« Le PALA rapporte des dividendes tant aux participants qu’à la communauté, » conclut Mme Gordon. « En 1996, l’Université de Guelph a mené une étude sur l’incidence économique du programme. Celle-ci a révélé que le PALA avait eu un rendement global de 11 pour 1 dans le secteur agricole. Étant donné que les diplômés continuent de faire bénéficier les communautés agricoles et rurales de leur leadership , on s’attend à ce que le rendement passe à 25 pour 1 d’ici l’an 2005. C’est une excellente valeur pour tous. »
Les demandes d’inscription sont acceptées dès maintenant pour la promotion de 2001-2003. Pour plus de renseignements, visitez le site Internet à www.aalp.on.ca ou envoyez un courriel à aalp@uoguelph.ca.
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