Les taux d’intérêt sont appropriés
Au Canada, la croissance réelle du produit intérieur brut (PIB), qui devait se situer entre 2,75 % et 3,75 % cette année selon les estimations, devrait maintenant s’établir dans la moitié supérieure de cette fourchette. Les prévisions améliorées sont le résultat d’une croissance plus forte que prévu aux États-Unis et en Europe ainsi que d’une reprise générale de la demande mondiale.
L’accroissement de la demande extérieure devrait pousser l’inflation de base vers les 2 % au cours du premier trimestre de l’année 2000.
La hausse des prix de l’énergie se traduira par une augmentation de près de 3 % de l’indice des prix à la consommation (IPC) total au début de l’année.
Une telle combinaison – croissance accrue du PIB et de l’inflation – a servi de justification à la hausse de 25 points du taux d’escompte le 3 février dernier, dans la foulée d’un mouvement similaire de la part de la Réserve fédérale américaine. Elle a aussi alerté les marchés : la croissance plus forte que prévu aux États-Unis pourrait provoquer d’autres hausses.
Mais la banque centrale ne s’alignera pas nécessairement sur les augmentations décrétées par la Réserve fédérale. Il ne faut pas oublier que l’IPC de base (sans les coûts de l’énergie) a fléchi au cours des quatre derniers mois. Alors, si le dollar canadien s’apprécie par rapport au dollar américain, nos taux d’inflation plus faibles et notre croissance plus lente semblent indiquer que le niveau actuel des taux d’intérêt canadiens est approprié.
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