Survol de
l’agriculture
en Colombie-
Britannique
Les producteurs de lait et de
volailles prospèrent, le raisin
est doré, mais comment
prendre de l’expansion
quand les prix des terres
deviennent prohibitifs.
Pour l’agriculture, la Colombie-Britannique
n’est pas une province, mais une variété
de régions très distinctes.
Le Lower Mainland est le fief des laiteries,
des élevages de volailles, des producteurs
d’oeufs et des serres. L’intérieur méridional
se consacre plutôt aux fruits et aux raisins.
Si vous allez du côté de Caribou, de
Thompson-Nord ou de l’Okanagan, vous
verrez des troupeaux de bovins qui ne
dépareraient pas la province voisine. Vous
cherchez des petits fruits et des légumes ?
Allez dans la vallée du Fraser et dans le sud
de l’île de Vancouver. Enfin, dirigez-vous
vers le nord et l’est, dans la région de la
rivière de la Paix, pour les céréales et les
oléagineux.
Bob Richards, vice-président, Services
financiers aux exploitations agricoles et
entreprises agroalimentaires, trouve cette
variété toute naturelle. Depuis 20 mois,
il dirige à Abbotsford une équipe de vingt
directeurs de comptes qui couvrent toute
la province pour RBC.
Stabilité et diversité
« Une grande partie du secteur est soumise
à la gestion des approvisionnements,
c’est-à-dire que les producteurs contrôlent
la production et connaissent donc une
certaine stabilité, explique M. Richards,
quoique les prix élevés des terres et des
quotas soient un problème pour les secteurs
laitier et avicole. La crise de la grippe aviaire
a fait mal, c’est certain. »
Du côté du boeuf, il estime que beaucoup
de producteurs souffrent encore de la crise
de la vache folle. Les prix des vaches de
réforme sont encore bas, et la frontière reste
fermée aux animaux qui ont atteint l’âge
de reproduction. La baisse des prix du veau
causée par la hausse des prix des céréales a
été un autre coup à l’automne. Les élevages
de grandes tailles seront vraiment les mieux
armés pour faire concurrence sur le marché,
et RBC en compte un certain nombre
parmi ses clients.
Les céréaliers de la région de la rivière
de la Paix ont reçu un coup de pouce l’an
dernier avec la hausse des prix des céréales
et des graines oléagineuses et la bonne
qualité générale des récoltes. Comme dans
les autres régions de l’Ouest, ils devraient
profiter de la nouvelle demande de
biocarburants et d’éthanol. Bref, la plupart
des producteurs sont optimistes pour 2007.
Les prix sont un problème pour les
pomiculteurs, et l’industrie des fruits
à chair tendre et des petits fruits sera
vigoureuse tout en ayant son lot de défis.
Les producteurs de bleuets ont profité de
bons prix en 2006. La récolte de raisin a été
exceptionnelle en 2006 et les producteurs
devraient continuer de profiter de la hausse
de la demande de vins de la Colombie-
Britannique et des investissements qui se
poursuivent dans l’industrie vinicole. Les
serriculteurs, qui exportent presque toute
leur production aux États-Unis, profitent de
la baisse des coûts de l’énergie, et la vigueur
du dollar canadien les encourage à passer
au bois. Du côté du champignon, les
producteurs desservent le marché américain
et font quelques percées en Alberta,
et M. Richard prévoit quelques fusions.
Le problème des prix exorbitants des terres
Au cours de ses 28 ans de carrière,
M. Richards a travaillé dans deux grandes
institutions financières et un ministère
qui chapeautait trois provinces. Après neuf
ans comme agronome à RBC en Ontario,
il a travaillé trois ans au ministère de
l’Agriculture et des Pêches de la Colombie-
Britannique, à Victoria, huit ans au FAC, dont
six à Regina, en Saskatchewan, puis s’est
installé à London, en Ontario, où il a pris la
direction de l’équipe de gestion du risque,
secteur agricole. Il est retourné en Colombie-
Britannique en novembre 2005 pour prendre
le poste qu’il occupe actuellement. Il a
constaté d’importants changements et un
développement considérable.
Selon lui, ce qui distingue la Colombie-
Britannique des autres provinces, ce n’est
pas seulement sa diversité, c’est aussi le prix
exorbitant des terrains dans la zone très
agricole du Lower Mainland, où beaucoup
de producteurs travaillent à la périphérie
des villes.
« Bien que des terres soient réservées à
l’agriculture (Agricultural Land Reserve),
les prix des terres agricoles dans le Lower
Mainland sont souvent cinq à dix fois plus
élevés que dans le sud-ouest de l’Ontario,
dit-il. La cherté des terres a tendance à
changer la façon de penser des producteurs.
Mais, malgré la pression exercée par les
prix élevés, je crois que le secteur peut être
rentable, aujourd’hui et à l’avenir.
« On observe une certaine expansion et
une migration d’une deuxième génération
vers l’intérieur et même vers les Prairies
pour profiter de terres à meilleur prix. »
Les prix des terres sont aussi un enjeu
majeur pour les producteurs qui se
demandent comment financer leur
expansion ou le transfert à la génération
suivante. Des prix pareils laissent peu
de place à l’erreur et M. Richards et ses
directeurs de comptes travaillent de très
près avec les clients pour monter des
stratégies de planification à long terme
qui répondent à leurs objectifs personnels
et commerciaux.
M. Richards aime cette lutte constante qui
consiste à aider les clients à développer
leurs affaires dans un contexte de forte
concurrence sur le marché des terres, des
capitaux et de la main-d’oeuvre.
« La Colombie-Britannique est un des
marchés les plus dynamiques, c’est là que
RBC a ses plus grands centres agricoles
et une des clientèles les plus variées au
Canada, dit-il. Nous avons axé nos efforts
sur les grands décideurs, dans chaque
secteur agricole, et beaucoup sont
aujourd’hui des clients de RBC. Et nous
en sommes fiers. »
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