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Migrer vers le Nord !

La production bovine a toujours été difficile. Et les dernières années ont mis tous les producteurs canadiens à rude épreuve.

Mais les éleveurs de bétail ne se laissent pas abattre facilement. Et tous ceux qui sont dans le domaine depuis plusieurs années savent qu’on n’y entre pas pour en ressortir le jour suivant. Il faut persévérer durant les années difficiles pour profiter de l’inévitable retour du balancier et connaître de meilleures années. Et la seule façon d’y arriver consiste à maximiser les économies et à surveiller les coûts de production de près.

C’est ce qui a motivé une famille de producteurs de boeuf exploitant des terres de grande valeur dans le comté de Middlesex à se tourner vers le nord – loin dans le Nord – de l’Ontario, dans la région du Témiskaming pour prendre de l’expansion.

Triple D Farm Enterprises appartient à la famille Duffin et est exploitée par Jim et ses deux fils, Doug et Darcy. En plus d’un élevage bovin dans le Sud, ils exploitent aussi un troupeau de pondeuses et un silo-élévateur. En 1986, après avoir été dans l’industrie du boeuf pendant des années et que ses deux fils se soient joints à lui à temps plein, il fallait prendre de l’expansion. Mais à 6 000 $ l’acre, ils ne pouvaient pas acheter de nouveaux terrains sur les marges souvent minces que leur donnait la production bovine.

DES TERRAINS À MOINDRE COÛT

Leur recherche de terrains moins chers les a menés jusqu’aux abords de New Liskeard, en Ontario, dans la région productive de la Grande enclave argileuse du nord. Ces terres sont aussi productives que celles de leur propre ferme pour ce qui est du foin et des céréales mélangées. Mais elles ne reçoivent pas assez de chaleur pour produire du maïs. Les Duffin ont choisi une terre qui se vendait moins de 1 000 $ l’acre ainsi que 100 vaches croisées que le propriétaire précédent avait achetées au fil du temps à l’enchère de bestiaux locale. « Les gênes n’étaient pas bien bons, se souvient Doug Duffin, mais nous savions que nous pourrions faire quelque chose. »

À l’époque, ils avaient un troupeau de limousins pur-sang sur leur propre ferme et ont commencé à envoyer des génisses pur-sang dans le Nord pour améliorer le troupeau. Ils ont envoyé les bouvillons et les génisses dont ils n’avaient pas besoin dans le Sud pour le finissage. Ils ont gardé les génisses nécessaires à la relève sur la ferme de New Liskeard.

« Le plus gros défi a été d’accepter une relation à longue distance, explique Doug. Nous avons embauché un régisseur de la région, mais ça nous a pris de part et d’autre un certain temps à se fier au jugement de l’autre. » Philip Alexander est un agriculteur de New Liskeard qui a accepté de gérer le troupeau de bovins de boucherie des Duffin il y a près de 20 ans. Il n’a jamais cessé de le faire depuis. « Initialement, nous nous sommes engagés là-dedans avec l’idée de le laisser prendre des décisions, mais ce fut difficile de déléguer, raconte Doug Duffin. Au début, nous nous parlions au téléphone toutes les semaines. Mais maintenant, nous ne nous appelons probablement plus qu’une fois toutes les deux ou trois semaines. »

« Le plus gros défi a été d'accepter une relation à longue distance... ça prend du temps pour se fier au jugement d'une autre personne. »
– Doug Duffin, partenaire, Triple D Farm Enterprises

Les agriculteurs ont l’habitude de régler eux-mêmes leurs problèmes. Et les premières années, les Duffin montaient dans le Nord quelques semaines pendant l’été pour aider à faire les foins. Mais à mesure que les choses ont évolué et que la confiance s’est installée, Alexander a pris les rênes en entier. « Nous ne sommes pas allés dans le Nord depuis 1995, dit Doug. Nous sommes vraiment chanceux d’avoir Philip. »

UNE RELATION À DEUX SENS

Bien qu’ils soient chanceux d’avoir Philip, la relation va dans les deux sens. Et c’est ce qui explique que ça fonctionne. Philip a sa propre ferme qui compte 50 vaches environ. Le troupeau des Duffin vêle en mars et en avril tandis que celui de Philip vêle à l’automne. Tous les veaux des Duffin ont vu le jour avant que le troupeau soit envoyé au pâturage. Ils partagent l’équipement et les taureaux tandis que le vêlage hors saison répartit la charge de travail.

Dans les années 1980, les différences culturelles étaient évidentes. Les éleveurs du nord étaient bien plus décontractés que ceux du sud de l’Ontario. « Ils pouvaient attendre deux jours pour obtenir une pièce tandis qu’ici, nous allions d’un concessionnaire à l’autre jusqu’à ce que nous l’ayons trouvée, raconte Duffin. Maintenant, ils sont beaucoup moins patients et beaucoup plus rapides. Entre autres, Internet a changé leur vie. »

Les méthodes agronomes sont différentes aussi. Il est difficile de faire les foins parce ce qu’il pleut beaucoup. En fait, l’un des spectacles les plus inédits auxquels Doug ait assisté dans les premiers temps était de voir couper le foin sous la pluie. « Ils savent qu’ils doivent se mettre à la tâche car sinon, ils ne pourront jamais faire les foins », dit-il. Mais bien qu’il pleuve beaucoup plus, tout sèche aussi beaucoup plus rapidement. « Il y a beaucoup moins d’humidité et on peut littéralement voir les terres sécher », ajoute-t-il.

En plus du troupeau de veaux de naissage, Triple D Farm Enterprises exploite aussi une station privée d’épreuves des taureaux à Témiskaming où les génisses de la région sont soumises à un contrôle des aptitudes (PEG) en prévision des ventes d’animaux reproducteurs. Les taureaux et les génisses soumis au contrôle restent dans le Nord tandis que tout le finissage se fait dans le comté de Middlesex au moyen de rations très énergétiques qui sont bien plus chères à produire dans le Nord en raison des températures moins élevées.

IL Y A TOUJOURS UN BON CÔTÉ À LA MÉDAILLE

Le Nord est aussi plus propice à l’élevage des bovins. Il n’y a pas de dégel en janvier ni d’écarts de température de plus dix degrés le jour à moins dix degrés la nuit. Quand le froid s’installe, c’est pour de bon. Les vaches passent l’hiver à l’abri d’un boisé et les veaux naissent dans la neige. Et ils s’en tirent très bien. « En fait, un froid constant est beaucoup moins dur pour la santé qu’une suite de gels et de dégels, explique Duffin. Les animaux ont moins de problèmes respiratoires dans le Nord. »

Le problème de la vache folle a retardé beaucoup de ventes cette année et les Duffin vont réduire le nombre de génisses qu’ils vont accoupler et le nombre de taureaux qu’ils vont soumettre au contrôle. « Cela va réduire un peu notre troupeau de vaches », dit Doug.

Les Duffin n’ont pas acheté de terres dans le Nord depuis 1986. Ils louent une ferme avec une étable pour abriter les génisses pendant leur premier hiver. Et ils achètent du foin sur pied de producteurs industriels qui veulent en cultiver pour leur rotation. « Le loyer des terrains monte et descend avec le prix des céréales, mais en général, nous trouvons ce dont nous avons besoin. »

Au cours des dernières années, les Duffin ont fait des croisements avec des Gelbvieh et des Red Angus. Mais depuis qu’ils vendent leurs bovins gras vivants, ils retournent à des races pures car le limousin se vend mieux sur les rings de vente.

D’autres agriculteurs du Sud ont essayé en vain d’acheter des terres dans le Nord pour des cultures industrielles. Le prix des terrains a monté depuis que les Duffin ont étendu leur production bovine dans la région. Et certains producteurs de cultures industrielles du Sud ont acheté pas mal de terres dans la région – particulièrement pour la production du blé. Avec autant de possibilités, il n’y a donc rien de surprenant à constater l’attrait de... migrer vers le Nord !

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08/23/2010 11:37:29