Sauter la barre de navigation du haut

OUVERTURE DE SESSION
RBC BANQUE ROYALE
 
AGRICULTURE ET AFFAIRES AGRICOLES
Engagement envers l’agriculture
Solutions de dépôts
Solutions de financement
Autres services
 
PUBLICATIONS ET RESSOURCES
Le Courrier AgriRoyal
Agriculture Liens
 
ARTICLES DE RÉFÉRENCE
Économiques
Éducation
Entreprises
Finances de Ferme
Intérêt Général
Gestion des Risques
Stratégie et planification
Technologie
 
RECHERCHE
Agriculture et Affaires Agricoles

Stratégie et planification

 

La relève, une affaire de famille

Bien menée, la transmission d’une exploitation agricole soude la famille et assure l’adhésion de tous à la solution retenue.

D’accord, vous n’avez pas pensé à celui qui vous succédera quand vous avez serré votre aîné pour la première fois dans vos bras. Mais si vous n’en avez jamais parlé avec lui une fois qu’il est devenu adolescent, Richard Cressman, formateur en planification de la relève, n’a qu’une question à vous poser : « Qu’est-ce que vous attendez ? »

Pressante pour les quelque 120 000 exploitants agricoles qui fêteront leur 65e anniversaire d’ici dix ans1, la question a aussi son importance pour ceux qui prendront leur relève : après tout, les actifs qui changeront de main durant la prochaine décennie se chiffrent à environ 50 milliards de dollars.

Richard Cressman, ancien producteur laitier qui a trois enfants adultes et un MBA de Guelph, propose aux nombreux intéressés une méthode originale par l’entremise de sa société Your Succession Coach.com. Laissant la paperasse et les calculs aux experts en comptabilité, en droit et en fiscalité, il se concentre sur ce qu’il considère comme la clé d’une succession réussie : amener les gens à poser les bonnes questions et à y apporter des réponses franches et efficaces.

M. Cressman, qui coordonne aussi le programme de planification de la relève offert aux exploitants agricoles par le Centre for Family Business de l’Université de Waterloo, fait valoir que cette réflexion rapproche les membres d’une famille quand elle est bien menée, et c’est pourquoi il faut l’amorcer tôt. Sans pression indue, uniquement dans un but d’éducation.

« Tout le monde a tendance à confondre planification de la relève et planification successorale. En fait, la planification successorale répartit les biens d’un défunt ; alors que celle de la relève porte sur la propriété et la gestion d’une entreprise. S’il s’agit d’une exploitation familiale, les enfants en deviendront un jour les propriétaires, exploitants ou fiduciaires. Il faut leur donner une chance d’apprendre leurs rôles. »

Préserver la famille

« Le processus de succession opère sans arrêt dans la nature », souligne M. Cressman. Transposé à la ferme familiale, il garantit la perpétuation de l’entreprise et du lien familial au travers des changements de propriétaire ou d’exploitant.

Pour que cette transmission se passe bien, la famille doit s’imposer une réflexion délibérée sur trois questions-clés.

La ferme a-t-elle un avenir ?

L’exploitation est-elle viable ? A-t-elle une chance de le rester ? Une ferme qui n’est pas rentable peut le devenir… si la volonté d’y parvenir existe. « Il s’agit de savoir si elle a assez de potentiel pour qu’on essaie de la conserver dans la famille, résume M. Cressman, ou s’il ne vaudrait pas mieux vendre. »

Les enfants ont-ils envie de prendre la relève ?

Les jeunes doivent être sûrs de vouloir cette vie-là. « Leur rêve aura-t-il assez de force pour les tirer du lit tous les matins ? », demande M. Cressman, qui veut dire par là « attirer » et non « forcer ». Le succès de la démarche dépend beaucoup de la franchise avec laquelle les enfants répondent à cette question. On ne peut pas présumer que la prochaine génération voudra prendre la relève (surtout si elle doit assumer une lourde dette). On ne peut pas non plus tenir pour acquis que les repreneurs auront les mêmes objectifs que leurs frères et sœurs.

Richard Cressman parle d’expérience. À la mort de son père, en 1976, son frère et lui avaient repris sa ferme laitière. Faute d’entente sur un projet commun, Richard Cressman s’est retiré en 1990. Il est resté en bons termes avec son frère, mais, admet-il, « si j’avais su il y a 20 ans ce que je sais maintenant, je ne ferais pas métier d’aider des exploitants agricoles à préparer leur relève ; je serais en train de traire 500 vaches. »

Les parents sont-ils sûrs de ne manquer de rien ?

Quelle que soit la décision finale, la famille doit évaluer soigneusement les besoins des parents :

« Combien leur faudra-t-il pour assurer leur tranquillité d’esprit jusqu’à la fin de leurs jours ? », demande M. Cressman, qui recommande aux parents de faire une liste de leurs projets de retraite. C’est la façon la plus efficace d’établir noir sur blanc la charge financière de l’exploitation familiale à l’égard de la génération qui en est propriétaire.

Des paroles aux actes

Quiconque a essayé de discuter de relève sait qu’il est plus facile d’en parler que d’agir. Que font les familles qui préparent bien la transition ? Trois choses, d’après M. Cressman. D’abord, elles discutent franchement des aspects émotifs de la succession, en êtres humains plutôt qu’en simples agents économiques. Ensuite, elles se persuadent que les divergences de vues sont utiles plutôt que nuisibles. Enfin, elles se donnent une bonne base de réflexion en consignant leurs objectifs et leurs plans par écrit.

Pour démarrer, M. Cressman conseille de faire appel à un tiers en qui tout le monde a confiance, un conseiller financier, par exemple. « En général, les réponses sont connues, mais la famille peut avoir besoin d’aide pour les exprimer. »

1. Chiffre tiré d’une enquête conduite par le George Morris Centre et la Banque Royale du Canada.

Mesures à prendre
  Parler à un spécialiste en financement agricole
  Nous joindre

Outils
  Conseiller Agricole en Direct

Liens utiles
  Planification financière
  Services bancaires personnels

Pour en savior plus
  Infofiche sur Marge agricole intégrée RBC
  Démarrage d'une entreprise
  Expansion de l'entreprise
  Ressources pour les entreprises
 
08/23/2010 11:37:28