Sans les os, s. v. p.
Si on enlève les os, les Canadiens consomment en fait plus de bœuf que de poulet, une donnée qui se perd dans les statistiques de consommation les plus souvent citées, indique Joan Perrin, directrice des relations avec les producteurs au Beef Information Centre de Regina.
Comme nous l’indiquions dans la livraison de septembre 1999 du Courrier AgriRoyal (voir « Le bœuf est à nouveau rentable »), la consommation de bœuf et de veau par habitant s’établissait à 52,2 livres en 1998, comparativement à 71,6 livres de poulet et à 45,2 livres de porc.
Ce sont là les données de Statistique Canada. Les chiffres pour le bœuf et le porc sont des données de consommation « au détail » – ce que les consommateurs achètent et préparent, explique Mme Perrin. La plupart des coupes de bœuf et de porc vendues au détail sont désossées. Les chiffres pour la volaille font comme si la « carcasse disparaissait » dans l’entreprise de conditionnement.
Ce que les consommateurs mangent est en fait une autre histoire. Et c’est ce qu’on détermine à partir de la consommation « sans os ». Une fois les pertes, le gras et les os enlevés, la consommation par habitant en 1998 ressemble plutôt à ceci : 46,77 livres de bœuf, 42,30 livres de porc et 34,35 livres de poulet.
« Au pays, la consommation de bœuf par habitant a en fait chuté au cours des vingt dernières années, » ajoute Mme Perrin. « Mais si on compare les produits désossés, on obtient un éclairage tout à fait nouveau.»
D’autres bonnes nouvelles pour le secteur canadien du bœuf sont venues à la mi-novembre lorsque la Commission du commerce international des États-Unis a statué que les importations de bovins vivants en provenance du Canada n’avaient pas eu d’incidences négatives sur le secteur américain. Cette décision venait renverser une décision antérieure et abolir les droits imposés aux bovins vivants par le secrétariat au Commerce des États-Unis.
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