Les communications et le développement touristique
L’intérêt pour le tourisme rural, aussi appelé agritourisme (voir la livraison d’avril 1999 du Courrier AgriRoyal), croît si rapidement qu’il peut causer des tensions et être source de mauvaise volonté quand des collectivités essaient de profiter de cette possibilité de « diversification ».
« Le développement touristique change tellement la nature d’une collectivité que le potentiel est là pour créer beaucoup de stress entre les différentes factions, » indique M. Don Reid, professeur en récréation et tourisme à l’Université de Guelph dans le sud-ouest de l’Ontario.
Dans le cadre de ses recherches, il essaie d’aider les collectivités rurales à gérer les divisions d’opinions au sujet du développement touristique. Prenant récemment la parole à une conférence sur l’agritourisme organisée par le Ontario Agricultural Training Institute (OATI), M. Reid a proposé une stratégie en trois volets pour résoudre les conflits tout en bâtissant ou en améliorant le tourisme rural :
- Insister sur les communications entre les parties.
- Élaborer un processus transparent de prise de décisions.
- Assurer les intervenants que tous les points de vue seront entendus et pris en compte.
Il se passe tellement de choses dans les collectivités qui souhaitent se revitaliser par le tourisme rural que les communications sont essentielles afin de tenir compte des priorités des divers intervenants, indique M. Reid.
Par exemple, les propriétaires d’entreprises peuvent être divisés sur le choix entre les attractions « haut de gamme » ou « de masse ». Par ailleurs, les résidants peuvent craindre que le développement touristique ne crée des bouchons de circulation ou ne provoque une hausse de taxe pour l’entretien des infrastructures.
« Si une collectivité parvient à s’entendre sur un cadre de développement touristique, les citoyens seront au courant du contenu du projet et de la direction qu’il emprunte ; ils ne fonctionneront pas par réaction à tout ce qui se passe autour de ce dernier, » explique M. Reid.
« Le tourisme n’est ni bon ni mauvais en soi ; tout dépend de la façon dont le développement touristique est géré, » conclut-il. « Quand les gens sont conscients des problèmes potentiels et qu’ils sont prêts à les régler, même une croissance exponentielle peut être gérée. »
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