Un équipement fort simple pour de l’information fort utile
Parlez-en aux agriculteurs du Québec qui utilisent des téléphones à haut-parleur pour profiter de l’expertise par interurbain.
Bien que le téléphone à haut-parleur ne fasse plus partie de la technologie de pointe dans notre monde hypercâblé, il demeure un outil de communication efficace.
C’est ce que la Quebec Farmers Association (QFA) a parfaitement compris l’hiver dernier en lançant ses Fone-in-Fridays (vendredis au téléphone) pour que les gestionnaires agricoles installés un peu partout dans la province aient accès à des spécialistes. La QFA représente environ 2 000 agriculteurs anglophones.
« Même si nous discutions au téléphone avec les spécialistes, l’expérience était très personnelle, » souligne M. John McCart, hôte de plusieurs rencontres Fone-in-Fridays dans son exploitation laitière de Grenville (Québec).
« Nous avons ainsi profité d’une information fort utile qu’il aurait été difficile d’obtenir autrement. »
Parmi les sujets abordés, il y a eu la gestion de la trésorerie, l’acquisition de compétences en négociation, la valeur ajoutée par le préconditionnement du veau de boucherie, la sélection des variétés hybrides de maïs ainsi que toute une gamme de questions relatives à la gestion de différents secteurs spécialisés.
Une rencontre a été organisée dans chacune des neuf régions de la province, habituellement chez un gestionnaire agricole ou dans une salle locale. Chaque fois, les huit autres régions étaient reliées par téléphones à haut-parleur. Une séance typique d’une heure comprenait une présentation de 20 à 25 minutes par un conférencier invité (dont des spécialistes d’autres provinces et des États-Unis), suivie d’une période de questions et réponses.
Si le programme « officiel » était prévu pour une heure, les rencontres duraient habituellement beaucoup plus longtemps, car dans chacun des groupes les gestionnaires agricoles continuaient de discuter du sujet de la semaine et de partager des idées.
Pour l’ensemble du programme de 15 semaines, la participation a été d’environ 750 personnes.
M. Hugh Maynard, directeur exécutif de la QFA, explique que le but était d’offrir un service de vulgarisation à peu de frais aux membres de l’organisme.
La distance, le temps et les coûts n’auraient pas permis que les gens se réunissent aussi souvent, souligne-t-il. M. Maynard a par ailleurs animé chacune des séances, donnant à chaque groupe régional la possibilité de poser des questions.
Une subvention provinciale a couvert environ 70 % du budget total de 11 000 $, qui comprenait les coûts d’interurbain, la publicité et les honoraires des conférenciers. Des droits de 5 $ par personne ont permis d’assumer le reste. La QFA a reçu une deuxième subvention afin de réaliser un compte rendu audio et de l’afficher sur un site Web.
Le programme Fone-in-Fridays a donné aux gestionnaires agricoles la possibilité de se rencontrer et de discuter de questions de gestion dans un contexte décontracté qui crée un environnement propice à l’apprentissage, indique M. McCart.
« Chaque participant était très attentif à chacun des conférenciers et beaucoup de bonnes idées sont ressorties des questions posées par les agriculteurs des autres régions, » conclut-il. « Rien ne plaît plus aux agriculteurs que de s’asseoir autour d’une table pour discuter. »
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