L’Internet facilite la gestion des exploitations agricoles
Un conseiller agronome explique comment ses clients utilisent le Web pour gagner plus d’argent.
Si vous demandez à Rob Saik ce qui est le plus difficile dans une ferme aujourd’hui,
il vous répondra : la répartitiondes ressources.
Selon lui, le plus ardu est de décider où investir du temps et de l’argent pour obtenir les meilleurs rendements financiers parce que beaucoup de facteurs très complexes entrent en jeu. Ce sont des décisions extrêmement importantes et beaucoup
de fermiers canadiens travaillent avec Agri-Trend Agrology, un réseau de 90 agronomes couvrant l’Ouest du Canada, de la Colombie-Britannique à l’Ontario, et l’État de Washington.
« La mission de notre réseau est de conseiller les fermiers pour la répartition des ressources, explique M. Saik. Nous avons une vaste expérience scientifique et ratique, et nous utilisons Internet pour obtenir de l’information qui aidera nos membres. »
Collecte de données pour calculer des tendances
Les conseillers d’Agri-Trend utilisent le Strategic Crop Plan (SCP) pour faire des recommandations personnalisées sur la fertilité, la sélection des graines, les pesticides, l’exploitation des champs et d’autres questions agricoles.
En plus de l’expérience pratique de ses conseillers, Agri-Trend propose à ses membres toute une série d’outils électroniques pour recueillir des données et les analyser. Il propose entre autres une application appelée MySCP Netware, un système de gestion de données chiffrées entièrement intégré.
Ce système génère des codes d’identification pour chaque champ. Ces codes peuvent être attachés à toutes les catégories d’activités, du test des sols à la plantation ou aux récoltes. Pour les tests des sols par exemple, un code barre propre à chaque champ permet au fermier d’échanger instantanément des renseignements sur la fertilité du sol avec le laboratoire.
Ce système d’identification des champs permet de suivre les effets de différentes interventions sur la production et la rentabilité de chaque champ. Il permet entre autres de calculer le coût unitaire de production de chaque parcelle, par culture. Les fermiers peuvent suivre ces coûts au fil du temps et voir comment les changements
recommandés par leur conseiller agronome les font varier.
« En général, les gens n’ont pas une idée très précise de leur coût unitaire de production, explique M. Saik. Au lieu de ne voir dans ce coût de production qu’un élément comptable, nous l’examinons à toutes les étapes de la production et champ par champ. C’est une approche toute nouvelle pour les agriculteurs qui peuvent ainsi voir très facilement comment les changements dans leur gestion font varier ces coûts et la rentabilité. »
Agri-Trend offre aussi à ses membres une application pour portable qui leur permet de saisir les renseignements directement dans leur champ et de les transmettre immédiatement par leur système MySCP Netware.
Le cabinet utilise aussi Internet pour donner des services juste à temps. Si, par exemple, un membre a une question urgente sur le maïs endommagé par une application de 2,4-D, les 90 conseillers du réseau interne d’Agri-Trend peuvent chercher la réponse simultanément et la transmettre au fermier en quelques minutes.
Avec des membres qui cultivent plus de 2 millions d’acres, M. Saik croit qu’Agri-
Trend est une des plus grandes sociétés de conseillers agronomes du Canada. Au cours des années, la société a créé une vaste base de données sur la production et les caractéristiques économiques des principales cultures, qu’elle utilise pour évaluer des tendances de production et de rendement d’après les caractéristiques des sols ou de modes production.
M. Saik estime qu’un fermier a besoin de ce genre d’information pour prendre des décisions importantes sur les ressources, et il est prêt à payer pour les obtenir.
« Nos membres sont dans l’ensemble des personnes très dynamiques, d’esprit très indépendant et qui dirigent souvent plusieurs exploitations ou entreprises, dit M. Saik. Ils posent les bonnes questions pour leur culture et se tournent vers la science et l’expérience pour améliorer leurs bénéfices. »
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