Évitez les pièges afin de protéger votre placement
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Les occasions de placements sûrs disparaissent rarement en une seule nuit; mais ce peut être le cas de votre argent si vous n’avez pas fait vos devoirs.
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Faites vos devoirs avant
d’engager vos capitaux dans
des entreprises privées,
conseille Cam Crawford.
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Lorsqu’une petite entreprise de fabrication d’une collectivité rurale de l’Alberta a connu une période difficile il y a quelques années, des gens d’affaires de l’endroit – y compris certains gestionnaires agricoles – ont vu une possibilité de revitaliser la société. Leur décision d’investir des capitaux privés a également permis de préserver 25 emplois.
La confidentialité empêche Cam Crawford de donner plus de détails sur cette histoire de réussite. Le cas est cependant typique de ce qui se passe lorsque l’occasion d’affaires et les capitaux privés se rejoignent, indique M. Crawford, associé chez Coakwell Crawford Cairns Chartered Accountants & Management Consultants, un cabinet de services financiers dont les bureaux se trouvent à Calgary et à High River en Alberta.
De plus en plus de capitaux privés sont investis dans des entreprises agricoles, souligne-t-il. Par exemple, bon nombre des exploitations d’élevage intensif de porcs construites dans les prairies ont bénéficié de financements de démarrage privés; c’est là une source de capitaux essentielle, qu’il s’agisse d’une micro-brasserie ou d’une société de biotechnologie.
De nouvelles occasions naissent tous les jours mais, si attrayantes soient-elles, faites vos devoirs avant d’engager vos capitaux, conseille M. Crawford. « Le fait que vous connaissiez les dirigeants ou que la nouvelle société soit une entreprise collective n’est pas une garantie de succès, » explique-t-il. « La seule certitude, c’est que le fait d’être propriétaire d’une partie d’une entreprise fragile n’apporte rien du tout à votre propre sécurité financière. »
M. Crawford propose une stratégie à trois volets afin de séparer le bon grain de l’ivraie quand vient le temps d’investir vos capitaux :
- Évaluez l’affaire.
- Évaluez le risque.
- Évaluez les gens.
Pour M. Crawford, plusieurs facteurs sont à l’origine de l’augmentation des investissements privés dans l’ensemble de la société.
« La seule certitude, c’est
que le fait d’être propriétaire
d’une partie d’une entreprise
fragile n’apporte rien du tout
à votre propre sécurité
financière. »
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Beaucoup d’investisseurs cherchent à contrer la faiblesse des taux d’intérêt; d’autres recherchent de nouveaux défis; certains investisseurs disposent tout simplement de sommes d’argent qu’ils ont parfois héritées de leurs parents baby-boomers. Dans les collectivités rurales, la création d’emplois est un élément moteur, tout comme le sont les possibilités d’ajouter de la valeur ou d’offrir des services.
« Il se passe beaucoup de choses dans l’arène du capital de risque, de sorte que les investisseurs veulent se renseigner le plus possible avant d’engager leurs capitaux dans telle ou telle entreprise, » poursuit M. Crawford.
Voici quelques-unes des questions importantes à se poser, selon lui :
- Pourquoi investir dans cette entreprise? (Quels sont vos objectifs? Que vous attendez-vous à y gagner? Combien pouvez-vous vous permettre de perdre? Y a-t-il un équilibre approprié entre le risque et le gain?)
- Qui fait la présentation? (Les gens qui réunissent des capitaux embauchent parfois des agents qui, en contrepartie d’honoraires, partent à la recherche d’investisseurs. Sachez avec qui vous faites affaire et essayez de communiquer avec d’autres investisseurs potentiels afin de connaître leur opinion.)
- Y a-t-il un plan d’affaires? (Les plans d’affaires sont le plan directeur de l’entreprise. Éloignez-vous de tout ce qui n’est pas couché sur papier et ne vous laissez pas impressionner outre mesure par des propositions brillantes. Recherchez les forces sûres de l’entreprise.)
- Qui possédera, contrôlera et gérera l’entreprise? (Il s’agit de questions capitales. Vous devez connaître les antécédents des personnes clés et le détail des responsabilités de gestion.)
- Quelle est la structure juridique de l’entreprise? (Il peut s’agir, par exemple, d’une société à responsabilité limitée, d’une société de personnes ou d’une entreprise en coparticipation. Assurez-vous de bien connaître la structure proposée et ses incidences pour vous-même et les autres investisseurs.)
- Quelle est la stratégie de l’investisseur en termes de liquidité? (Comment pourrez-vous retirer votre placement de l’entreprise avec tous les montants que ce dernier aura gagnés? La volonté du propriétaire de réinvestir les bénéfices pourrait entrer en conflit avec vos propres objectifs de placement.)
« Il existe une mine de renseignements sur la manière d’investir sagement, » conclut M. Crawford. « Évaluez soigneusement les possibilités offertes et consultez vos conseillers financiers pour obtenir des conseils précis. »
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