Le temps de jouer défensif ?
Parfois, ce sont les risques que l’on ne prévoit pas qui peuvent le plus nous nuire.
Prenons par exemple ce qui s’est produit au niveau des prix des cultures au cours des 18 à
24 derniers mois. En raison d’une combinaison de facteurs tels que la forte demande mondiale,
la faiblesse des stocks de report, l’impact des biocarburants et le recul du dollar américain, les
prix des principales cultures canadiennes ont rarement été aussi élevés depuis un an ou deux.
Malgré les difficultés auxquelles est confronté le secteur de l’élevage, la situation est plutôt positive
pour les producteurs de céréales et de graines oléagineuses.
RBC Banque Royale adopte un point de vue à long terme. Lorsque les marchés s’avèrent menaçants
pour notre clientèle, nous avons confiance et nous comptons sur le fait que la situation prendra
éventuellement une orientation plus favorable. Lorsque tout semble parfait, nous prenons tout
de même le temps d’évaluer les risques.
Malgré les prix élevés des cultures, l’exploitation agricole pourrait en fait être plus risquée
aujourd’hui qu’elle ne l’était il y a deux ans. En raison de la volatilité du marché, le fait de
commettre une ou deux graves erreurs par année peut provoquer de graves répercussions,
tant sur la production que sur les résultats financiers.
Plusieurs facteurs appuient d’ailleurs cette notion. Mentionnons d’abord que les prix des intrants
ont augmenté presque aussi rapidement que ceux des cultures, et que, dans certains cas, ils ont
même connu une hausse plus importante. Il est aussi important de souligner que l’une des
principales dépenses du secteur agricole canadien – le pétrole – a atteint des sommets en 2008.
Le taux de change de notre dollar face au dollar américain s’avère également une source non
bienvenue de volatilité. Enfin, en raison de conditions météorologiques inhabituelles, certains
producteurs commencent à penser que les rendements auxquels ils s’attendaient ne se
matérialiseront pas.
La demande mondiale de céréales et de graines oléagineuses semble solide et véritable. Toutefois,
en raison de la volatilité qui prévaut sur les marchés des céréales, certains producteurs se
demandent si les prix des cultures ne sont pas en train de former une bulle qui pourrait bientôt
exploser. Considérez ce qui suit comme des idées visant à protéger vos revenus.
Bon nombre d’exploitants agricoles s’attendent à ce que les prix des matières premières demeurent
élevés au cours des deux prochaines années. Certains prévoient même à un peu plus long terme
et tentent de protéger les prix d’une partie de leur production.
RBC Banque Royale recommande de faire preuve de la même vigilance en ce qui a trait aux
dépenses. Une hausse des taux d’intérêts pourrait se traduire par une augmentation de vos
dépenses ; dans un tel cas, il serait prudent de gérer ce risque en bloquant le financement d’une
partie de votre dette aux taux présentement en vigueur. Vous pouvez également consulter vos
fournisseurs d’intrants pour déterminer ce qui peut être fait pour vous prémunir contre une
éventuelle hausse des prix.
Vous pouvez par exemple vous protéger contre une explosion possible d’une partie de vos
coûts attribuable à une forte appréciation du dollar canadien. Divers programmes, notamment
Agri-Investissement et l’assurance-récolte, peuvent également offrir une certaine protection.
Ensemble, ces stratégies et d’autres peuvent permettre aux exploitants agricoles de tirer parti
des prix élevés présentement en vigueur tout en assurant leurs arrières.
Au nom de RBC Banque Royale, je souhaite bonne chance à votre famille et à votre exploitation.
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